L’histoire du Kurhaus de Baden-Baden – le joyau des casinos du monde entier

Il y a quelques siècles, les jeux d’argent étaient considérés comme le privilège des aristocrates. Par exemple, Monte-Carlo a toujours un code vestimentaire strict : les visiteurs féminins doivent porter des robes de soirée et les visiteurs masculins des costumes. Le casino Kurhaus de Baden-Baden, qui a été le casino le plus cher du monde pendant des siècles, est tout simplement aristocratique et riche. Mais aujourd’hui, les propriétaires de casinos sont contraints de créer des alternatives pratiques aux casinos classiques – des casinos en ligne tels que Betsafe Casino.

S’amuser en banlieue

La petite ville de Baden-Baden est située dans le sud-ouest de l’Allemagne, à la frontière avec la France. Au 18e siècle, le village était connu pour ses sources d’eau chaude, mais n’était pas assez populaire. Tout a changé au XIXe siècle, lorsque les autorités locales ont légalisé les jeux d’argent en 1801. Le premier bénéficiaire de la licence est un certain François Chevillier, dont l’activité décolle rapidement grâce à l’afflux de touristes.

En 1821, un nouveau manoir conçu par F. Weinbrenner a été construit à partir d’un ancien bâtiment hôtelier. Quelques années plus tard, il est devenu le palais de justice et se composait de trois parties reliées entre elles :

• l’aile gauche, destinée aux invités ;
• le bon pour le théâtre ;
• celui du centre était destiné aux réunions.

Des tables de jeux étaient situées dans les couloirs. Le gérant était A. Schaber, qui a acquis la licence pour 15 ans. En 1825, l’établissement comptait plus de 8 000 visiteurs et en 1831, Paganini lui-même y jouait du violon.

La période de gestion de Benazé

En 1938, la période de la famille Schaber dans le casino prend fin, avec un nouveau directeur, le Français Jacques Benazé, qui prend la relève. Il a réussi à attirer ses compatriotes au casino. En outre, cet homme entreprenant a tenté d’améliorer l’apparence et les services de la ville afin d’attirer davantage de touristes. Pour cela, il a essayé de construire une station thermale sur les sources, mais les autorités n’étaient pas d’accord, alors Jacques a entrepris d’agrandir l’allée Lichtentaler, qui est longue de trois kilomètres. La Kurhaus sous le Français a également subi des changements : davantage d’articles de luxe et de bijoux ont été ajoutés.

Les efforts de Benazé pour reconstruire la ville ont été couronnés de succès, de nouveaux hôtels ont été construits et l’infrastructure de la ville s’est développée.

Après Jacques, le casino a été dirigé par son fils Oscar, qui a participé activement à la promotion de la station. Il a consacré une partie des revenus des jeux à la construction de nouveaux parcs, de maisons, d’églises, d’un théâtre, d’un chemin de fer et même d’un hippodrome.

Des personnalités éminentes ont commencé à venir dans la ville thermale, parmi lesquelles on peut citer :

• F. Dostoïevski ;
• I. Brahms ;
• I. Turgenev ;
• K. Schumann et d’autres.

L’esprit russe à Baden-Baden

Pour de nombreux visiteurs, le casino de Baden-Baden est devenu une bribe de la culture russe. Des rencontres avec d’éminentes personnalités russes telles que Vladimir Joukovski et Nikolaï Gogol ont eu lieu ici. Ce dernier était un visiteur fréquent de la station thermale. En 1850, la station accueillait jusqu’à 5 000 touristes russes, compte tenu du fait que la population de la ville comptait moins de mille personnes.

L’invité le plus remarquable de Russie était Fyodor Dostoevsky, qui a visité la ville glorieuse à deux reprises. Cependant, l’écrivain n’a pas été attiré par les sources chaudes et autres attractions, et était occupé à jouer à la table jusqu’à tard dans la nuit. Dostoïevski s’est révélé être un homme très joueur : il a perdu son dernier argent et s’est endetté.

Un jour, il est entré en contact avec l’usurier F. Stellovsky, avec qui il a conclu un marché : l’usurier lui a promis de l’argent, en échange de quoi Fyodor Mikhailovich était obligé d’écrire un livre de 12 pages dans un certain délai, sinon Stellovsky pourrait publier ses livres gratuitement pendant 9 ans. Dostoïevski a pu écrire l’histoire « Le joueur » en 24 jours et a même rencontré ici sa future femme, la sténographe Anya Snitkina.

La deuxième fois que le célèbre écrivain est venu au casino avec sa femme et a de nouveau tout perdu pour sauver son mariage, l’homme a promis à sa femme d’abandonner le jeu et a tenu parole.

La période d’extinction du casino

Le directeur du casino Oscar Benazé est décédé en 1867. L’homme n’a pas d’héritiers directs et l’établissement passe à un parent éloigné, J. Dupressoir. Les loyers sont montés en flèche et les jeux d’argent sont interdits en Allemagne. Mais une exception a été faite pour Baden-Baden en accordant une période de grâce de deux ans. L’établissement a été fermé en 1872. Cependant, la ville a poursuivi son existence en tant que station balnéaire.

La seconde vie de la Kurhaus

Les caisses de la ville se sont considérablement appauvries et les autorités ont compris qu’il valait la peine de rouvrir le casino en tant qu’attraction majeure de la station thermale. À cette fin, les autorités municipales ont demandé à Hitler la permission d’autoriser les jeux d’argent au Kurhaus. Ce dernier a accepté et le casino a rouvert ses portes aux clients en 1935. Il est resté ouvert jusqu’en 1944, date à laquelle il a été fermé à nouveau en raison de la guerre.

La troisième vie de la Kurhaus

Le casino a rouvert ses portes en 1950. Il a subi quelques rénovations : trois fontaines, des machines à sous et une zone Wi-Fi ont été ajoutées. Plus de deux cents machines à sous et trente tables de poker, roulette et autres jeux attendent les visiteurs.

L’esprit aristocratique demeure, mais dans le hall, vous pouvez rencontrer aussi bien un duc d’Europe qu’un Chinois dans une veste pas trop chère. En semaine, le code vestimentaire n’est pas aussi strict, à condition que le client achète pour au moins 10 000 € de jetons.

Le week-end, les règles pour les invités sont beaucoup plus strictes. Si le code vestimentaire n’est pas respecté, l’invité sera envoyé se changer. Le Kurhaus est à juste titre l’un des plus beaux casinos du monde. Outre les machines à sous et les tables, il y a beaucoup à voir et à faire, comme les lustres, les fontaines dorées et les croupiers professionnels.

Le casino offre également un sens de l’histoire. Une vieille photo accrochée à l’entrée montre trois superbes femmes en robes de soirée chic. C’est un écho de la grandeur aristocratique et de l’opulence d’une station qui reste l’une des meilleures au monde. Le week-end, l’endroit est plein à craquer. Au moins une fois dans sa vie, tout le monde devrait visiter ce coin de luxe et d’excitation.